Le projet

Après avoir travaillé sur différents chantiers dans la région pour mettre en œuvre de la terre crue (carte des chantiers) j'ai eu envie de faire le mien, de me confronter à tout ce que ça représente et de le projeter comme je le souhaitais. Mais ce qui a tout déclenché c'est d'avoir visité l'endroit, une ruine sur un terrain pas trop grand dans un village proche des grands axes, bien exposée, au prix du terrain nu. C'était très tentant pour quelqu'un qui aime les ruines en pisé !

Les esquisses


Après les premières visites, des idées se bousculent un peu en vrac, et progressivement le tri se fait pour privilégier l'option d'une extension vers le sud, avec un seul niveau habité pour ne pas surélever la toiture d'origine. Le garage deviendrait atelier et des cabanes de chantiers pourraient être construites à côté, histoire de fermer une zone un peu à l'écart du chantier. 

Le relevé


Les premières esquisses s'affinent vite pendant le relevé, qui permet de réaliser la complexité de la jonction entre ancien et extension projetée.

 Le permis de construire



Après avoir pris la décision d'acheter, j'ai commencé à travailler sur le projet pour obtenir un permis de construire, sésame nécessaire à l'obtention d'un prêt qui complèterais mes économies pour l'achat du terrain et un peu de travaux. Ce premier travail m'a permis de découvrir toutes les contraintes du site, en plus de celles vite identifiées de devoir intervenir sur une ruine mitoyenne sur 3 côtés avec un accès restreint (2,30m de large pour y accéder) : une cote d'inondation un peu au dessus du niveau moyen de la parcelle, dans la zone de protection d'un monument historique...
A ces contraintes urbanistiques s'en ajoutent d'autres, qui sont une bonne efficacité énergétique (besoins de chauffage et climatisation minimaux), une valorisation des ressources locales (matériaux locaux à faible énergie grise) et un maximum de réutilisation et réemploi. Avec un budget très serré.
Le travail a donc pris quelques mois dans mon temps libre pour finalement déposer et obtenir le PC en juin 2011.
Depuis, de l'eau a coulé dans le Malivert, et avec le contact avec le site durant les premières phases de chantier, les plans initiaux ont continué de bouger...

Les choses sont maintenant plutôt avancées, avec de nombreux aléas et temps d'arrêt du chantierqui ont fait évoluer le projet vers des directions assez différentes des plans initiaux. Avec aussi des détails qui n'ont parfois pas été suffisamment anticipés, la rançon d'un mode de fonctionnement "agile" comme on dirait en développement informatique, c'est-à-dire plus au fil de l'eau et laissant la place à l'inconnu et à la réactivité aux idées venant en faisant. Une manière de faire très enrichissante en tout cas pour l'apprentissage !

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